Rue Gustave Delory à Lille : de qui se moque-t-on ?

Voici quelques mois, le plan de déplacement lillois donnait lieu à quelques travaux sur l’espace public.

Au-delà de l’avis concernant les choix en matière de circulation routière, ce plan nous permettait de rêver à de nouvelles places, de nouveaux secteurs de promenades pour les piétons, de nouveaux espaces verts, bref, d’une nouvelle ambition en matière d’espaces publics.

Car, oui, si l’espace consacré à la voiture se réduit, il devenait logique que celui consacré au promeneur allait s’accroître et que l’espace public allait évoluer dans la bonne direction. Si l’aménagement allait dans le sens d’un plus juste partage de l’espace public, il semblait évident que nous allions passer de l’espace orienté route vers un espace orienté piéton.

Le bout de la place Gustave Delory fait partie de ces secteurs, où le nombre de voies dédiées à la circulation automobile a été réduit, ceci de manière opportune, et où des travaux ont été engagés il y a quelques mois. Nous avons été beaucoup à espérer une nouvelle place à Lille, avec de la végétation, des bancs, voire – soyons fous – une fontaine.

Récemment, les travaux ont été achevés.

En allant constater les modifications apportées, nous avons trouvé un banc au milieu d’une route, certes interdite à la circulation automobile, mais une route quand même, couverte du bitume le plus classique et le plus répugnant concernant un espace qu’on aurait espéré un tantinet plus convivial, le tout entouré des « célèbres » potelés qui ont envahi notre ville, à notre plus grand désespoir. Un espace enherbé a bien été créé, mais son étroitesse et son positionnement à côté de l’espace de stationnement ne peut en rien lui conférer un quelconque rôle esthétique, écologique ou d’agrément.

Un seul mot pour qualifier les aménagements réalisés : grotesques !

Si nous étions dans un film imaginé par les Charlots, nous pourrions en rire. Mais nous sommes ici dans la réalité, celle de la métropole lilloise, en queue de peloton des grandes agglomérations françaises pour ce qui est de l’attractivité résidentielle et de la croissance de l’emploi.

Si nous devons enlever la voiture pour proposer des aménagements d’une qualité aussi médiocre, autant laisser la voiture et ses embouteillages !

Ici les photos avant les aménagements :

Ici les photos après les aménagements :