Arrivée de Gobee Bike à Lille, pour le meilleur et pour le pire ?
Les vélos Gobee Bike, en concurrence directe avec les V’Lille, ont le fâcheux inconvénient de leur avantage : sans aucun point d’attache, ils se trouvent n’importe où… et « n’importe » est malheureusement déclinable : « n’importe où, n’importe comment, n’importe quoi… ».
J’avais entendu parler du concept dans le nord des Pays-Bas il y a une dizaine d’année (pour les vélos étudiants), je comprend que cela marche à Hong Kong (où le sens du respect citoyen est autrement plus développé). En ce qui me concerne, en voyant comment les vélos sont laissés par les utilisateurs en plein milieu de trottoir, je juge cela comme une plaie. D’autant que le service n’est pas inédit à Lille. Tout dépendra donc du comportement de Gobee bike : si l’entreprise ne s’inscrit pas dans une stratégie sociétale, en ne considérant uniquement que ses utilisateurs comme unique partie prenante, et s’abstiendra de toute responsabilité quant à l’utilisation qui est faite de ses vélos, nous nous retrouverons encore face à un nouvel Uber. Dans ce cas, nous n’en avons clairement pas besoin.
Notons également que le service Gobee Bike met les projecteurs sur un mal lillois, et sans doute plus largement français, celui du manque d’équipement destiné à l’attache des vélos. Dans ces conditions, c’est forcément « n’importe où et n’importe comment ! ». Il est donc plus que temps de remédier à ce manque.